mobile-under-construction

ដើម្បីទទួលបានបទពិសោធប្រើប្រាស់គេហទំព័រប្រកបដោយភាពងាយស្រួល យើងសូមណែនាំ អ្នកចូលប្រើនៅលើកុំព្យូទ័រ។ ការរចនាសម្រាប់ គេហទំព័រទូរស័ព្ទដៃ នឹងមានក្នុងពេលឆាប់ៗនេះ!

For the best browsing experience, we recommend using our desktop site. Mobile experience coming soon!

Pour une expérience de navigation optimale, nous vous conseillons de visiter notre site depuis un ordinateur. La version mobile arrive bientôt!

Annuaire des CETC
profile
carousel
carousel
carousel

BOU Meng

Pseudonyme: KW-04

Cas: Dossier n° 001

Catégorie: Partie civile

Rappel des faits
Bou Meng a témoigné en tant que partie civile dans le dossier n° 001 au sujet de l’implication de Kaing Guek Eav (alias Duch) au centre de sécurité S-21 (aussi connu sous le nom de prison de Tuol Sleng) et sur la façon dont il y a été torturé1. Les conclusions de la Chambre de première instance dans le dossier n° 001 qui s’appuient sur le témoignage de Bou Meng ont également été citées dans le dossier n° 002/022.
Avant et durant la détention de Bou Meng au centre de sécurité S-21
Avant le 17 avril 1975, Bou Meng a rejoint le maquis pour libérer le pays.3 Après le 17 avril, l’Angkar lui a ordonné de faire des dessins et des croquis pour les participants de l’atelier organisé à l’école technique de Ruessei Keo4. Deux ou trois mois plus tard, lorsque le Groupe du sud-ouest a pris le contrôle de l’école, il a été transféré dans la coopérative de Ta Lei où l’Angkar l’a forcé à creuser des canaux, à planter des légumes et à fabriquer des charrues, des outils en bois et des râteaux5. En 1977, son ex-femme et lui ont été amenés au centre S-21 sous prétexte que les enfants de l’école des beaux-arts avaient besoin d’enseignants6. Lorsque Bou Meng et son ex-épouse sont arrivés au centre S-21, ils ont eu les poignets menottés et les yeux bandés7. Après avoir été photographiés8, ils ont été placés en détention dans deux bâtiments séparés9. Bou Meng a été placé dans une cellule10 avec 20 à 40 autres détenus11 ; tous avaient les chevilles entravées par des fers attachés à une longue barre métallique.12 Les détenus khmers et étrangers mangeaient deux fois par jour le même gruau presque sans aucun grain de riz13. Affamé, Bou Meng rêvait qu’un lézard tombe du plafond pour pouvoir le manger14. Les traitements médicaux étaient limités15. Une fois par semaine les détenus demandaient à prendre une douche, qui consistait à être aspergés par les gardes qui se tenaient hors de la cellule, alors qu’eux restaient debout nus à l’intérieur16. Il arrivait même que les gardes se moquent de leur apparence physique17. Ils faisaient sécher leurs shorts à même le sol18. Les détenus déféquaient et urinaient dans des caisses de munitions et des bidons en plastique19. Deux fois par jour, Bou Meng était amené menotté, les yeux bandés dans la salle d’interrogatoire20 et une fois ses fers et son bandage aux yeux retirés, il était interrogé sur sa supposée appartenance à la CIA et au KGB21. Face contre le sol, il était battu jusqu’à que ce que les interrogateurs estiment qu’il en avait eu assez22, il était parfois électrisé jusqu’à perdre connaissance23. Durant les procédures d’interrogatoire, Bou Meng a remarqué que certains détenus vivants étaient transportés et attachés comme des cochons, il entendait également des camions qui attendaient à l’extérieur pour les transporter24. Il n’a plus jamais revu ces détenus25. Alors qu’il dormait dans le Bâtiment C au troisième étage dans la pièce commune, il a entendu des cris provenant du S-2126. Fin 1977, début 1978, Bou Meng a été libéré des cellules de détention, ses fers lui ont été enlevés, mais il a été placé dans le bâtiment E du centre S-21, sous surveillance et emprisonné27. Il y a réalisé des peintures28 et a reçu l’ordre une fois de la part de Duch de retoucher une peinture de Pol Pot29. Duch l’a menacé de le transformer en engrais humain si cette peinture de Pol Pot n’était pas assez ressemblante30. À un moment donné, Duch leur a demandé à lui et à Im Chan de se battre31. Bou Meng a reçu de la nourriture convenable après avoir été libéré mais il vivait toujours dans la peur32. La Chambre de première instance s’est appuyée sur le témoignage de Bou Meng pour conclure au meurtre, à l’extermination33, à l’esclavage34, à l’emprisonnement35, à la torture36 et autres actes inhumains37, dans le cadre des crimes contre l’humanité commis au centre S-2138.

Videos

carousel
Video 1
carousel
Video 2
carousel
Video 3
carousel
Video 4
Témoignage
DateProcès-verbal d’audienceNuméro de transcription
1er juillet 2009E1/41E1/41.1
Documents pertinents
Titre du document en khmerTitre du document en anglaisTitre du document en françaisNuméro de document DDocument numéro E3
កំណត់ហេតុនៃការស្តាប់ចម្លើយសាក្សី ប៊ូ ម៉េងWritten Record of Interview of BOU Meng Procès-verbal de l’entretien de BOU Meng D2-1E3/389