PENG Poan

Pseudonyme: D6

Cas: Dossier n° 001

Catégorie: Témoin

Rappel des faits et rôle

Peng Poan connaissait l’accusé, Guek Eav alias Duch, en tant que Hang Pin. Pendant le régime et avant de rencontrer l'accusé, Peng Poan travaillait comme ouvrier dans la construction de digues et comme cultivateur de riz dans une unité mobile. La déposition de Peng Poan devant la Chambre de première instance dans le dossier n° 001 se concentrait sur sa relation avec l'accusé, le travail de l'accusé en tant qu'enseignant, son caractère et son implication dans un vol qui a blessé l'accusé et causé la mort de sa femme. De 1993 à 1995, Peng Poan a déclaré que Duch avait travaillé avec lui en tant qu’enseignant bénévole au collège de Phkoam. Ayant travaillé ensemble en tant que collègues pendant un certain temps, Peng Poan et Duch étaient proches et entretenaient de bonnes relations. Peng Poan connaissait également deux autres témoins du procès, Chou Vin et Hun Smirn, qui ont travaillé dans le secteur de l’enseignement avec Duch. Peng Poan savait que Duch travaillait brièvement sur une biographie et qu'il était un ancien professeur d'école sous le régime du Sangkum Reastr Niyum. Toutefois, le témoin n’était pas informé des liens entre Duch et des dirigeants des Khmer rouges. Il n'a appris la position de Duch en tant que directeur du S-21 qu'au moment de son arrestation, par une émission de radio.

Travail comme enseignant avec l’accusé

Peng Poan connaissait Duch comme un professeur strict dans ses devoirs et dans son travail. Le témoin ne le connaissait pas comme un enseignant « anormal ». Duch était initialement chargé d'enseigner la chimie et la physique aux élèves de 7e et 8e niveaux. Duch a accepté de travailler bénévolement à l'école à ce moment-là, car il n'y avait pas de financement disponible pour l’engager officiellement et de manière rémunérée. Il considérait Duch comme quelqu'un d'assidu dans son travail bénévole et comme quelqu'un qui ne demandait de congé que pour des problèmes personnels ou familiaux. En 1995, il était officiellement employé par le ministère de la Education. Après avoir commencé à travailler, Duch a construit une petite maison à 100 mètres de l’école. Pour gagner sa vie tout en étant bénévole, Duch était paysan et vendait des produits d’épicerie à son domicile. À l'époque, Peng Poan ne connaissait pas bien le parcours de Duch, mais un collègue lui a parlé de son expérience en tant qu'instituteur du Sangkum Reastr Niyum sous le régime du prince Sihanouk.

Vol et décès de la femme de Duch

Peng Poan était informé des problèmes personnels et familiaux de Duch. En novembre 1995 , l’Accusé vivait dans une zone instable avec plusieurs villageois et nouveaux arrivés. Il y avait des antécédents de vols dans le quartier, où certaines victimes avaient été torturées ou battues. À cette époque, la famille de Duch a été victime d'un vol, au cours duquel il a été blessé et sa femme tuée d'un coup de baïonnette. Peng Poan a emmené l’Accusé à l’hôpital pour qu’il soit soigné, après quoi il lui a proposé son aide pour éviter des incidents similaires. Peng Poan a alors demandé au bureau du district éducatif de transférer l'Accusé pour des raisons de sécurité, après quoi il a été transféré au bureau du district fin 1995.

Caractère de l’Accusé

Le témoin n’est pas resté en contact avec Duch après le transfert de ce dernier. Il l'a décrit comme une personne « douce et calme, qui faisait rarement des plaisanteries ». Il a décrit les relations de Duch avec les autres comme étant excellentes, évoquant le fait que de nombreux étudiants l'appelaient « Grand-père l’enseignant » ou « Krou Ta », parce qu'ils appréciaient son talent. Peng Poan a été choqué d'apprendre que Duch était impliqué dans le régime des Khmers rouges et, au moment de sa déposition, il était craintif et inquiet pour sa sécurité personnelle.

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Témoignage
Date	Procès-verbal d’audience	Numéro de transcription
mercredi 2 septembre 2009	E1/73	E1/73

Documents pertinents
Titre du document en khmer	Titre du document en anglais	Titre du document en français	Numéro de document D	Document numéro E3
Aucun