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SALOTH Ban

Pseudonyme: TCW-586

Cas: Dossier n° 002/01

Catégorie: Témoin

Rappel des faits et rôle
Saloth Ban était un neveu de Pol Pot et vivait avec lui depuis son jeune âge. Il a travaillé comme garde du corps des dirigeants khmers rouges et comme secrétaire au ministère des Affaires étrangères. Saloth BAn a témoigné devant la Chambre de première instance dans le dossier n° 002/011. Il a donné un témoignage sur la structure du Parti communiste du Kampuchéa (PCK) et sur son travail au ministère des Affaires étrangères.
Jeunesse et engagement dans le mouvement khmer rouge
Saloth Ban a vécu avec son oncle Pol Pot depuis l’âge de 15 ou 16 ans.2 En 1968 ou 1969, ils ont quitté Phnom Penh pour aller vivre dans la jungle dans le Rattanakiri.3 Saloth Ban aimait et vénérait son oncle, il lui préparait à manger et lui faisait des injections médicales.4 Les tâches quotidiennes étaient gérées par Chimm Sam Oak alias Pang, qui était souvent présent et recevait des instructions de Pol Pot.5 Saloth Ban a rejoint le PCK en 1968, pour « libérer le pays de l'impérialisme américain6 ». Pendant cette période, il a reçu des formations politiques à l’aide de différents documents de formation, notamment la « Solidarité avec les minorités » et « L’Étendard révolutionnaire7 ». Ces documents visaient les groupes minoritaires du nord-est du Cambodge, qui étaient les plus vulnérables et les plus défavorisés, et devaient être éduqués pour « résister à la classe exploiteuse8 ». Après le coup d'État de Lon Nol en 1970, un bureau du comité central a été établi à la frontière de Kampong Cham et Kampong Tham9. Entre 1970 et 1975, Saloth Ban travaillait comme garde du corps de Pol Pot et l'accompagnait dans ses déplacements10. Il a décrit le bureau comme une jungle où chacun vivait proche des autres11. Le bureau a déménagé et a été gardé aussi secret que possible12, de sorte que les dirigeants du PCK ne se rencontraient pas souvent, et se rencontraient à des endroits différents13.
Évacuation de Phnom Penh en avril 1975
Au début de l'année 1975, Saloth Ban a déménagé avec le bureau dans un endroit proche d'Oudong à Kampong Speu.14 D'autres dirigeants du PCK sont venus y tenir des réunions pour préparer l'attaque de Phnom Penh.15 En avril 1975, Saloth Ban a été chargé par Pol Pot de garder les munitions dans le complexe, et il est donc resté sur place avec sa femme enceinte pendant l'évacuation.16 Au cours de ces journées, il entend des soldats dire qu'ils ont peur des espions impérialistes infiltrés à Phnom Penh, dont le « nombre se compte par milliers17 ». Il a également entendu dire que les Américains avaient un « plan de défaite », dont il a appris plus tard qu'il s'agissait du bombardement de Phnom Penh18. La Chambre de première instance s'est appuyée sur le témoignage de Saloth Ban pour établir les faits relatifs à l'évacuation de Phnom Penh et les problèmes de sécurité invoqués19.
Travail au ministère des Affaires étrangères
Saloth Ban est arrivé à Phnom Penh en mai ou juin 1975.20 Peu après, Ieng Sery et Pang lui ont confié le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.21 Il n'était pas d'accord avec cette nomination, car il ne savait pas en quoi consistait le travail et ne parlait pas de langues étrangères.22 Sa tâche principale consistait à « traiter les problèmes psychologiques » du personnel du ministère.23 « Pour ce qui est des questions d'ordre psychologique, nous faisions de notre mieux pour que nos gens fassent preuve de bonne morale, soient des nationalistes, soient prêts à défendre et à édifier la nation (...). Nous avons aussi étudié un certain nombre de documents pour la construction d'esprits propres24 ».
Structure et missions du ministère des Affaires étrangères
Au ministère des Affaires étrangères, Saloth Ban travaillait comme secrétaire général auprès du ministre Ieng Sary,25 qui était également vice-premier ministre. 26 Saloth Ban lui rendait compte directement, le plus souvent oralement et lors de réunions quotidiennes27. Les décisions ne pouvaient être prises que par Ieng Sary.28 Seul Pang était habilité à prendre des décisions en l'absence de Ieng Sery.29 Pang n'avait pas de rôle formel au sein du ministère, mais en tant que chef du bureau 870, il était responsable des questions de sécurité et disposait donc d'une certaine autorité au sein du ministère.30 Pang était également responsable du recrutement du personnel, qui provenait principalement de la classe paysanne et était donc considéré comme « pur »31. Khieu Samphân venait parfois au ministère pour s'occuper de l'organisation de voyages à l'étranger.32 Ieng Sary présidait régulièrement des sessions d’autocritique au sein du ministère.33 Les individus devaient s’analyser pour voir s’ils avaient commis des erreurs. Le tout était ensuite discuté collectivement et, à la fin, Ieng Sary tirait une conclusion sur les avantages et les inconvénients de la personne concernée.34 Saloth Ban a déclaré que Ieng Sary se rendait souvent à l'étranger, notamment en France, en Chine et aux États-Unis.35 Saloth Ban l’a accompagné quelques fois.36 L'accueil des invités étrangers relevait de la responsabilité de Pang,37 mais Saloth Ban était parfois chargé d'escorter des délégations des États-Unis, du Japon, du Laos et de la Belgique à travers le pays.38 Au cours de l'un de ces voyages, il a appris l'existence d’une pénurie de nourriture dans le pays et en a fait rapport à Ieng Sary.39
Arrestations au ministère des Affaires étrangères
Saloth Ban a déclaré qu'occasionnellement, principalement en 1976,40 Pang est venu au ministère pour arrêter des membres du personnel. Parfois, des personnes étaient emmenées sur la base d'une lettre signée par Pang41. Ces personnes, y compris le beau-frère de Saloth Ban, ne sont jamais revenues42. À sa connaissance, Ieng Sary était informé de son arrestation43. En outre, une vingtaine de personnes ont été transférées au ministère pour une période de transition et ont été affectées à des tâches mineures pendant la durée de l'enquête44. Ces personnes ont ensuite également été arrêtés ou emmenées45.
Retour des intellectuels de l’étranger
Saloth Ban a déclaré qu'après que Ieng Sary a rencontré des étudiants cambodgiens lors d'un voyage en France et aux États-Unis, des centaines d'entre eux sont revenus au Cambodge pour aider à la reconstruction du pays.46 En outre, certains diplomates sont revenus.47 Pang les a accueillis à l’aéroport48, et les forces de sécurité ont pris leurs passeports.49 La plupart d'entre eux ont ensuite été emmenés dans un lieu situé à Boeng Trabek, tandis que leurs effets personnels ont été apportés à Saloth Ban, au ministère des affaires étrangères.50 A partir de 1976, c'était le ministère des Affaires étrangères qui était chargé de superviser le bureau de Boeung Trabek.51 Saloth Ban s'y est rendu avec Ieng Sary, et il a appris que c'était l'endroit où « des intellectuels très célèbres, des gens de renom, comme des professeurs » étaient gardés par Pang.52 Il a lui-même senti que cela « n’était pas approprié ».53 Lorsque les Vietnamiens se sont rapprochés en 1979, il a aidé à l’évacuation de ces personnes.54
Chraing Chamres
En 1977, Saloth Ban a été désigné par Ieng Sary pour superviser Chraing Chamres, un domaine agricole situé au nord de Phnom Penh55. De 70 à 100 personnes y travaillaient, qui avaient été envoyées depuis la zone 30456. La raison pour laquelle seules des personnes de la province y travaillaient était « [d’]éviter tous problèmes de sécurité57 ». Ils n'étaient pas autorisés à se déplacer ailleurs, mais devaient rester dans l’enceinte58. Saloth Ban était également chargé d'organiser des séances d'autocritique et faisait régulièrement rapport à Ieng Sary59.
Structure et lignes de communication du PCK
Saloth Ban estime que le comité central comptait une vingtaine de membres60 Le bureau du comité central s'appelait le bureau 870, et pendant longtemps, il s'agissait d'un bureau mobile.61 Après son déménagement à Phnom Penh, le bureau a été appelé K1.62 Pang était le chef du bureau63, mais le témoin l'a également vu dans de nombreux autres endroits, Pang étant une sorte de « cadre mobile du bureau 87064 ». Entre 1975 et 1979, Nun Chea, Pol Pot, Ieng Sary, Khieu Samphân et Son Sen ont tenu des réunions régulières au bureau K 1, au bord de la rivière65. Saloth Ban a déclaré que le PCK soutenait un principe général de secret, qui était enseigné lors de séances d'étude quotidiennes.66 Chacun devait s’occuper de ses affaires. Il y avait un slogan du parti : « dévoiler les secrets signifie la mort, garder le secret permet d'atteindre la victoire à 80 pour cent67 ». La Chambre de première instance s'est appuyée à plusieurs reprises sur le témoignage de Saloth Ban pour établir les faits concernant le PCK et ses structures de communication, 68 sur le rôle de Pang et du bureau S-1, 69ainsi que sur la politique du secret du PCK.70
Rôles de Nuon Chea et de Khieu Samphân
Saloth Ban connaissait Nuon Chea depuis les années 1960, bien qu'ils n'aient jamais directement travaillé ensemble.71 Alors que Pol Pot supervisait les politiques du parti, Nuon Chea était chargé de l'organisation administrative, notamment de la nomination des cadres du parti.72 Entre 1970 et 1975, Khieu Samphân est venu souvent rendre visite à Pol Pot et Nuon Chea au quartier général de la rivière Chinit.73 A la connaissance du témoin, Khieu Samphân était membre du Comité central.74 Plus tard, Khieu Samphân est devenu le chef du bureau 870 en tant que successeur de Sua Vasi.75 Khieu Samphân et Pang ont tous deux travaillé au bureau 870 mais Khieu Samphân s'occupait principalement de l'administration et des affaires internes.76 Selon Saloth Ban, Khieu Samphân n'avait aucune responsabilité militaire mais il aidait Pol Pot en fonction de ses compétences, par exemple en tenant à jour les listes de munitions.77 La Chambre de première instance s'est référée au témoignage de Saloth Ban pour établir les faits concernant les rôles de Khieu Samphân78 et de Nuon Chea, en particulier la responsabilité de ce dernier dans la nomination et la discipline des membres du parti.79 La Chambre de la Cour suprême a corrigé les conclusions de la Chambre de première instance, soulignant que Saloth Ban avait témoigné sur la responsabilité générale de Nuon Chea en matière de nominations, plutôt que sur la discipline des cadres du parti.80

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Témoignage
DateProcès-verbal d’audienceNuméro de transcription
23/04/2012E1/66E1/66.1
24/04/2012E1/67E1/67.1
25/04/2012E1/68E1/68.1
26/04/2012E1/69E1/69.1
30/04/2012E1/70E1/70.1
02/05/2012 E1/71 E1/71.1
Documents pertinents
Titre du document en khmerTitre du document en anglaisTitre du document en françaisNuméro de document DDocument numéro E3
[លិខិតបញ្ជាក់ការជំនួសកសារ] កំណត់ហេតុនៃការស្តាប់ចម្លើយសាក្សី ឡុត និត្យា ហៅសូរ ហុង ថ្ងៃទី ១១ ខែធ្នូ ឆ្នាំ​២០០៧ Procès-verbal de l’audition de Saloth Ban, alias SO Hong D91/14E3/91
កំណត់ហេតុនៃការស្តាប់ចម្លើយសាក្សី ឡុត និត្យា, សូរ ហុង, សាឡុត បាន Procès-verbal d’audition du témoin LOT Sityal/ Saloth Ban/ SO Hong. D369/36E3/446
កំណត់ហេតុនៃការស្តាប់ចម្លើយសាក្សី សាឡុត បាន/ សូ ហុង ថ្ងៃទី ២២ កក្កដា ឆ្នាំ​២០០៩ Procès-verbal de l’audition de SALOTH Ban/ SO Hong du 22 juillet 2009D233/2E3/413
កំណត់ហេតុនៃការស្តាប់ចម្លើយសាក្សីឡុត និត្យា/ សូ ហុង/ សាឡុត បាន ថ្ងៃទី ២២ ខែតុលា ឆ្នាំ​២០០៩ [Corrigé 1] Procès-verbal de l’audition de LOT Nitya/ Saloth Ban du 22 octobre 2009 D233/9 E3/417
កំណត់ហេតុនៃការស្តាប់ចម្លើយសាក្សី ឡុង និត្យា ហៅសូរ ហុង ថ្ងៃទី ១២ ខែធ្នូ ឆ្នាំ​២០០៧ Procès-verbal de l’audition de Saloth Ban, alias SO Hong D91/15E3/459