SOH Kamrei

2-TCW-827, M. SOS Kamri, alias Kamaruttin Yusof, est né à Akmok, Spueu, Cheyyou, Chamkar Leu, Kampong Cham en 1950. Il est actuellement directeur du Centre islamique suprême et vit dans le village de Chrang Chamreh, Chrang Chamreh commune, quartier Ruessei Keo, Phnom Penh. Il a été appelé à témoigner les 4 et 5 avril mais n'a comparu devant la Chambre que le 6 avril pour des raisons médicales. En tant que témoin, il a été appelé à témoigner en relation avec le groupe cible du peuple Cham.

En 1973, il est devenu professeur de religion islamique et de littérature khmère et a commencé à utiliser son nom abrégé, SOS Kamri. En 1974 ou début 1975, les Khmers rouges pénètrent dans son village, Akmok alias Spueu à l'époque et les évacuations commencent. Il y avait environ 1 250 familles à cette époque dans le village, mais seulement 50 d'entre elles ont été autorisées à rester.

Après l'entrée des Khmers rouges dans le village, les Chams n'étaient pas autorisés à pratiquer leurs habitudes religieuses, ne pouvaient pas parler ouvertement la langue Cham ou ne pouvaient pas se rassembler en grand nombre. Ils étaient sous haute surveillance. Concernant son enseignement, il n'était plus autorisé à enseigner la religion islamique, seulement la littérature khmère.

À ce moment-là, il savait que des tueries se produisaient. Il a vu des cadavres parce que les tueries étaient généralisées et sans discrimination religieuse, mais n'a pas été témoin d'incidents réels. Ils ont atteint une échelle massive en 1977. Par conséquent, il a demandé la permission de déménager à Cheyyeu, un village à 4-5 km de Spueu. Il y séjourne entre 1977 et début 1978, où il continue d'enseigner la littérature khmère. En 1977, il a assisté à une réunion dans le village de Bos Khnaor dans le district de Chamkar Leu au cours de laquelle les Khmers rouges parlaient des ennemis en termes généraux, y compris les réactionnaires et les Cham et ceux qui étaient islamistes ou partisans de Cham. La réunion devait préciser un plan appelé "Le plan pour écraser l'ennemi".

Fin 1978, de retour à Spueu, il cesse d'être enseignant et est affecté au transport du bois de chauffage jusqu'au bureau. C'est alors qu'il a vu un document khmer rouge intitulé "Le plan des coopératives progressistes" au bureau communal de la commune d'O-Nung, Au Temit. Il a seulement lu la partie sur les ennemis indiquant "Cham est le plus grand ennemi qui doit être totalement écrasé avant 1980".

Plus tard en 1978, les tueries ont cessé puis la libération s'est mise en place quelques mois plus tard.

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