Case 002 Witnesses, experts and Civil Parties

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Mme SIN Chhem

Mme SIN Chhem, agée de 79 ans a été appelée à témoigner sur le traitement des Vietnamiens dans sa commune de résidence durant le régime du Kampuchéa Démocratique. Mme Chhem a témoigné que les Vietnamiens qui vivaient dans sa commune avaient des maris et des femmes Khmères. Les conjoints et les enfants vietnamiens des mariages mixtes avaient été emmenés dans la nuit pour être tués. Au total, 4 familles avaient été emmenées. Son mari était chef de la commune. Après l'arrestation de son mari, une autre personne l'a remplacé et le témoin a déclaré que cette personne avait organisé les arrestations des familles vietnamiennes dans la commune.

14 décembre 2015 Journée d’audience n° 348
UNG Sam Ean

Le témoin, UNG Sam Ean, a décrit en 1976, il y avait une coopérative, et les gens mangeaient en commun et dormaient dans leurs maisons respectives comme d'habitude. En 1977, les habitants ont dû creuser un canal depuis la rivière Romeas Haek jusqu'à la partie est de la ville provinciale. Toujours en 1977, quatre à cinq Vietnamiens métis de père cambodgien et de mère "Yuon", ou certains de père Yuon et de mère cambodgienne ont été arrêtés et emmenés. Ces gens vivaient ici au village de Kraham Ka depuis longtemps. Le témoin ne connaissait pas les Cham, car aucun Cham ne vivait dans ce village, et elle ne connaissait pas les autres villages. Quant aux moines, ils ont été déshabillés en 1975. Des statues de Bouddha ont été détruites.

11 décembre 2015 Journée d’audience n° 347
M. Um Suonn

M. Um Sounn était à environ 30 mètres de pagode de Khsach et était avec son ami Sean Sung - un témoin précédent dans l'affaire 002/02. Le témoin se souvient des gens armés accusant les victimes comme "Yuon" (vietnamien) à l'intérieur du hall de la bibliothèque.

Le témoin a entendu des cris et des pleurs et a vu les victimes tuées une par une. Le témoin avait très peur et a couru vers sa maison en tremblant. Il est retourné sur le site ds meurtres le lendemain et vu des puits débordant de cadavres et des vésicules biliaires suspendues sur les arbres de noix de coco.

Le témoin a mentionné que les bébés et les petits enfants étaient tenues tetes en bas et puis écrasés sur les cocotiers tandis que les enfants plus âgés étaient tués avec des batons de bambou.

11 décembre 2015 Journée d’audience n° 347, 9 décembre 2015 Journée d’audience n° 346
M. Prum Sarun

Après avoir servi dans l'ancienne armée de Lon Nol pendant plus de 3 ans, dont 1 année d'étude en Thaïlande, M. Prum Sarun a témoigné de son expérience. Le témoin savait que tous les autres anciens soldats dans sa région avaient été emmenés et tués. Toutefois, le KR épargné sa vie en raison de son travail acharné. Le témoin était également présent à quelques réunions avec les fonctionnaires du KR qui discutaient des présumés traîtres au sein de la commune qui ont ensuite été tués.

Le témoin a également vu des jeunes cadres, de pres de huit ans dont les les armes touchaient le sol, arreter des groupes de personnes qui avaient été enlevées et ne revinrent jamais.

Transcription - Dossier n° 002/02 - 08 Décembre 2015, 9 décembre 2015 Journée d’audience n° 346
CHOEUNG Yaing Chaet (CHHOEUNG Yaing Chaet)

La partie civile est une victime directe de la persécution, des mauvais traitements, des meurtres et de l'élimination des Vietnamiens de souche par les Khmers rouges et d'autres crimes. Il peut témoigner sur la réinstallation forcée et les exécutions massives de Vietnamiens à Kampong Chhnang : 17 avril 1975, immédiatement après le transfert à Kep Mountain, le massacre de toute la famille vietnamienne dans une fosse commune le 17 avril 1975, qui a laissé le témoin comme seul survivant , la déportation des civils vietnamiens vers le Vietnam en 1975, l'échange de Vietnamiens contre du riz et du sel au marché de Neak Loeung, province de Prey Veng, avant transfert hors du Cambodge, par accord entre le Vietnam et les Khmers rouges.

7 décembre 2015 Journée d’audience n° 344, Transcription - Dossier n° 002/02 - 08 Décembre 2015
M. CHHOEUNG Yaing Chaet

La famille de la partie civile M. CHHOEUNG Yaing Chaet avait été maltraitée dans le village de Sey Taekoy - sa ville natale - et menacée par les Khmers rouges, après quoi ils avaient été forcés de se déplacer à Kampong Chnnang.

Sa famille a été tué sans avertissement dans le villade Da; un matin, huit hommes armés de fusils, de haches et de grenades sont venus pour sa famille, les ont attachés à la corde utilisée pour les vaches et les enlevés.

À l'époque, il ne savait pas que sa famille serait tuée et l'a seulement découvert après avoir marché dans un fossé et avoir vu leurs corps. La partie civile a également admit qu'il fut frappé dans le cou trois fois par un coup de hache. La partie civile a décrit sa tentative d'exécution; il a été forcé à se mettre à genoux vers une fosse, mais comme il a perdu son équilibre, sa tête a été déplacée vers l'avant; après, il a été frappé par une hache à trois reprises dans le cou et est tombé dans la fosse. Il a repris conscience, autour de plusieurs corps sans vie aux alentours de 16 heures et a maché jour et nuit vers le village flottant vietnamien de Kruh, où il a été secouru.

7 décembre 2015 Journée d’audience n° 344, Transcription - Dossier n° 002/02 - 08 Décembre 2015
SAO Sak

Mme Sao Sak réside dans le village de Olong Treah, situé dans la province de Prey Veng et travaille comme cultivatrice de riz durant les saisons seches. Sa mère était à moitié Vietnamiene, mais aucun des membres de la famille de sa mère ne vivait dans leur village. Elle s'est rappellée que toute personne ayant des origines Vietnamiennes était emmenée tué, et que sa mère avait subit le même sort.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 03 Décembre 2015, 7 décembre 2015 Journée d’audience n° 344
M.PRAK Doeun

Prak Doeun a témoigné sur le traitement des Vietnamiens par les Khmers rouges. Il avait une femme, quatre filles et un fils pendant le règne des Khmers rouges et a été évacué vers le village de Pek Chan Ba où sa famille a été divisée en unités séparées. Après avoir été déplacés de force sur l'île de Ta Muth pendant un an et demi, les cadres khmers rouges ont accédé à la demande de M. Doeun de faire déménager sa famille sur l'île avec lui. Pendant ce temps, il a vu des Vietnamiens de souche expulsés de l'île ou attaqués, et parler vietnamien a entraîné des châtiments corporels ou la mort. Finalement, les cadres ont séparé les Vietnamiens et les Khmers en groupes séparés et ont brutalement assassiné le groupe vietnamien.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 02 Décembre 2015, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 – 03 décembre 2015, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 – 03 décembre 2015
SEAN Song, alias Sung

Le témoin, qui était membre d'une unité mobile, décrit un massacre de 600 à 700 civils vietnamiens à Wat Khsach (district de Chi Kreng, province de SiemReap) en 1978. Il déclare que les victimes étaient des Vietnamiens des villages environnants qui étaient enfermés dans la pagode avant d'en sortir et d'être exécuté. Le témoin a vu des familles entières de Vietnamiens être tuées et jetées dans une fosse. Il déclare que deux familles ont été relâchées au motif qu'elles étaient chinoises plutôt que vietnamiennes. Le témoin a observé le meurtre pendant une à trois heures. Il décrit l'éventration d'une fille vietnamienne qui avait été membre de son unité mobile.

[CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 27 October 2015, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 28 octobre 2015 Journée d’audience n° 339
MUN Mot

La déposition du témoin s'est déroulée à huis clos.

[CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 27 October 2015, [CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 26 October 2015
M. SOS Romly

Monsieur SOS Rumly, de la province de Kampong Cham, âgé d'environ 60 ans au moment de sa déposition, est le deuxième témoin à être entendu devant la Chambre de première instance en janvier. En tant que greffier du chef de la commune de Trea pendant le Kampuchéa démocratique, M. SOS Rumly a transmis un témoignage concernant le traitement des Chams. Cham lui-même, il a décrit ses propres expériences avant 1975 et comment les choses ont changé après. Le thème général de son témoignage était la restriction des libertés religieuses et culturelles, conduisant à l'arrestation de divers dirigeants chams dans tout son village.

6 octobre 2015 Journée d’audience n° 335, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 - 08 janvier 2016
BAN Seak (BAN Siek), alias HANG Phos

M. BAN Seak, âgé de 61 ans, a témoigné comment il a été nommé chef adjoint des travaux publics après les purges des cadres de la zone nord. Pendant son mandat de secrétaire adjoint, So Soeun, épouse de Ke Pauk, a été nommée chef de district du district de Chamkar Leu. Chargé de superviser les villages de Lvea et de Chamkar Andong, il ignorait l'existence de Cham vivant dans les zones car il leur était interdit de pratiquer leur religion. Le témoin n'était pas au courant du sort d'environ 1 000 familles cham portées disparues dans le district de Chamkar Leu. M. Ban, qui a perdu deux de ses frères et sœurs pendant cette période, a réaffirmé que des personnes étaient tuées indépendamment de leur race ou de leur religion. Les membres du comité de district lui ont dit que Nuon Chea était l'un des principaux conseillers sur certaines « politiques ». M. Ban a dit qu'il n'avait pas le pouvoir de décider qui serait exécuté ; les ordres venaient des niveaux supérieurs, et stipulaient que personne n'était épargné par les purges. Si vous vous opposiez au régime, vous étiez l'ennemi. Il se souvient avoir vu des cadavres, certains portant des uniformes militaires inconnus, flotter sur le Mékong près du village de Trea. Certains n'avaient pas de tête.

TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC – VERSION CAVIARDÉE Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 5 octobre 2015 Journée d’audience n° 334, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC – VERSION CAVIARDÉE Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 6 octobre 2015 Journée d’audience n° 335
PAN Chhuong

Le témoin était chef adjoint de la brigade mobile du secteur 5 sous Haun alias Ta Val depuis janvier 1976 ; il a été affecté au chantier du barrage de Trapeang Thma après la construction du barrage de Kambao-Sreh et du barrage de Kok Rumchek. Il mentionne les visites de KHIEU Samphan alias Haem sur le chantier de Kok Romchek et le fait qu'il a vu les conditions réelles de travail et des ouvriers, y compris des personnes "maigres". Il décrit la structure de l'autorité sur le site de construction du barrage de Trapeang Thma, la structure administrative de la zone nord-ouest, du secteur 5 et du district de Preah Net Preah et l'organisation des brigades mobiles du secteur.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 30 Novembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 01 Décembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 02 Décembre 2015
SOT Sophal (SOT Phal)

Le riziculteur M. SOT Sophal, âgé de 51 ans au moment du procès, a rappelé son expérience de travail sur le chantier du barrage de Trapeang Thma (TTD). Il a été transféré sur le chantier de TTD après avoir été l'un des 2 000 à 3 000 enfants travaillant dans une plantation de Kampok. Sur le site de TTD, il faisait partie de l'unité spéciale pour enfants chargée de creuser et de transporter de la terre, suffisamment pour répondre au quota quotidien sans cesse croissant. Travaillant de 3h à 11h, puis de 14h à 23h, M. Sot déclare que si vous ne respectez pas le quota journalier, vos rations alimentaires sont considérablement réduites. Il a vu des ouvriers s'évanouir et mourir à cause de trop de travail.

Transcription - Dossier 002/02 – 29 Septembre 2015, Transcription - Dossier 002/02 – 30 Septembre 2015
NO Sates (NO Satas), alias Tas

Mme No Sates, 57 ans, est née et vit toujours dans le village de Srei Klang, commune de Srei Klang. Srei Klang était à l'époque considérée comme une villageoise cham et, après une rébellion réprimée, elle et près de trois cents autres villageois ont été mis en quarantaine dans un entrepôt sans accès à la nourriture ni aux fournitures médicales. Il était interdit à tous de parler cham ou de pratiquer l'islam, et beaucoup sont morts en raison de l'enfermement et du manque d'accès aux ressources vitales. a menti sur le fait qu'il était Khmer de peur d'être exécuté. Les Khmers rouges ont chargé Mme No et ses concitoyens de construire un grand barrage et de creuser des tombes, période au cours de laquelle ses deux parents sont morts. Elle a contracté la dysenterie.

Transcription - Dossier 002/02 - 28 Septembre 2015, Transcription - Dossier 002/02 – 29 Septembre 2015
M. HIM Man

M. Him Man une partie civile âgée de 66 ans était né et réside actuellement dans le village de Sauk Sau à Kampong Cham. Il a déclaré que les Khmers rouges voyaient les Cham «ennemis numéro un» et les a forcés à manger du porc, couper leurs cheveux et à arrêter de pratiquer leur religion et la prière. Même si ces règles étaient obéies, beaucoup de Cham avaient été retirés du village et exécutés par les Khmer Rouge. M. Him Man a déclaré qu'il avait observé certains des meurtres cachés dans les buissons. M. Man a déclaré que lui et sa femme avaient échappé la persécution en se cachant dans un étang voisin pendant près de quatre mois avant d'être capturés et ensuite envoyés dans un centre de détention. Plus tard, alors qu'il était à bord d'un bateau en partance pour l'exécution, M. Him fut secouru par les Vietnamiens.

Transcription - Dossier 002/02 - 28 Septembre 2015, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 - 17 septembre 2015
M. TAY Koemhun

M. TAY Koemhun a témoigné que sa maison était à 50 mètres de la pagode Wat Au Trakuon, où il a vu plusieurs personnes être dirigées quatre ou cinq fois par jour. Hommes, femmes et enfants étaient conduits dans la pagode ou de la musique jouait très bruyamment; les plus âgés étaient attachés avec une corde que les enfants plus jeunes suivaient. Le témoin n'était pas au courant de la raison pour laquelle les gens étaient amenés dans la pagode, mais d'autres villageois lui avaient dit qu'ils étaient tués à l'intérieur tandis que la musique forte jouait. Le témoin était chargé de récolter le riz et avait été menacé de mort à deux reprises par les cadres. Après que le régime soit tombé, M. Tay a confirmé qu'il n'y avait plus de Chams dans son village.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 16 septembre 2015
SAMRETH Muy (SAMRIT Muy)

M. Samrit Muy, 68 ans, est né dans le district de Kang Meas dans la province de Kampong Cham. Il a témoigné de l'arrestation de nombreux Chams dans le village de Sach Sou et de leur disparition ultérieure dans la pagode Au Trakuon. Le témoin était un ouvrier dans une plantation de caoutchouc à Peam Chi Kang jusqu'aux attentats à la bombe B-52, et a ensuite été nommé «milicien de la commune» dans le village de Sach Sou, adjacent au village de Sambuor Meas. Le témoin a parlé à la Chambre de première instance d'une grande arrestation où tous les Cham vivant dans le village de Sach Sou, à l'exception d'une famille (c'est-à-dire un mari et une femme) qui a été arrêté. Cela a eu lieu après la création du soi-disant Long Sword Group par le groupe du Sud-Ouest, comme l'a rappelé le témoin. De loin, le témoin a déclaré avoir vu comment les Cham ont été emmenés à la pagode Au Trakuon "pour être tués". Bien qu'il n'ait jamais vu de meurtre, le témoin a assuré au tribunal que "ceux qui ont été amenés dans cette pagode ne reviendraient jamais".

Transcription - Dossier n° 002/02 – 15 septembre 2015
M. SEN Srun

Le riziculteur M. Sen Srun, âgé de 67 a été officiellement interrogé cinq fois par la Cour dans sa résidence à Kampong Cham. Il rejoint le mouvement révolutionnaire en 1971 et devint un membre du bataillon 305, Zone 304, Section 30. M. Sen avait été ordonné de retourner à son village natal en 1976. À son retour, il est arrêté et détenu pendant dix jours, après quoi il, avec le consentement de sa famille, épousa une femme. Il est ensuite envoyé pour travailler dans l'unité mobile comme un grimpeur d'arbre. M. Sen s'est rappelé d'une coexistence relative des Cham et des Khmer dans son village, bien que la pratique de la religion et autres manifestations cultures telles que le port des vêtements Cham et la langue Cham étaient tous été interdits. Une grande purge des cadres de haut rang de la zone du Nord-Ouest a eu lieu en 1976 et 1977 et ils furent ensuite remplacés par leurs confrères du sud-ouest. M. Sen a déclaré à la Chambre de première instance qu'il était chargé d'accompagner le Groupe Long Sword - une milice créée pour traquer et arrêter les Chams. Il a expliqué que toutes les personnes Cham dans les deux villages avaient été arrêtées en un jour, environ 200-300 personnes, et qu'il était chargé de conduire les personnes arrêtées vers la pagode Wat Au Trakuon. Le lendemain, un cadre a raconté à M. Sen que les Cham arrêtés avaient été brisées au cours de la nuit précédente. En 1979, M. Srun est affecté comme chef de village, après quoi il a ordonné l'exhumation de plusieurs fosses communes qui entourent le village.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 14 septembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 15 septembre 2015
SENG Kuy (SENG Khuy)

Le témoin M. Seng Kuy, 62 ans, est un Khmer qui a décrit le traitement réservé aux Chams dans le village numéro 2 d'Angkor Ban. Il a déclaré qu'après l'arrivée des soldats khmers rouges dans son village en 1975, il était considéré comme « un esclave parmi d'autres esclaves ». ” Il a dit qu'il avait été affecté à des travaux dans les rizières. Après la prise du pouvoir par le régime khmer rouge, les Chams ont été amenés dans son village. M. Seng a témoigné que les Chams ne pratiquaient pas leur religion parce qu'ils avaient peur des Khmers rouges. En 1977, M. Seng a été témoin de l'arrestation d'environ 15 Chams, qui ont été exécutés par M. Run et ses forces de sécurité communales. Il a ajouté qu'il avait entendu parler de M. Run comme d'un boucher. M. Seng a ajouté qu'à la fin du régime des Khmers rouges, M. Run a été tué par les habitants d'Angkor Ban parce que c'était lui qui arrêtait les gens. Il a ajouté qu'il était l'une des personnes chargées de transporter les Chams arrêtés à la pagode Au Trakuon. Il a été chargé de faire cette tâche particulière par le chef du village d'Angkor; il avait peur d'être tué s'il refusait. Il a témoigné qu'il n'a jamais revu les Chams arrêtés après les avoir laissés à la pagode.

TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 9 septembre 2015 Journée d’audience n° 325, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 10 septembre 2015 Journée d’audience n° 326
SOS Min (SOS Ponyamin)

La partie civile, M. Sos Min, 61 ans, a décrit le traitement des Chams sous le régime du Kampuchea démocratique. Il a expliqué comment les Khmers rouges interdisaient aux Chams de respecter leur religion. Les Chams étaient forcés de manger du porc et il leur était interdit de jeûner et de prier. M. Sos a également révélé qu'il leur était interdit d'utiliser leur propre langue et que les femmes étaient obligées de se couper les cheveux. Il a dit que s'ils s'étaient opposés à l'un de ces principes, ils auraient été accusés d'être des ennemis de l'Angkar. M. Sos a déclaré que des personnes ont été arrêtées sans aucune explication raisonnable. Son cousin lui a dit qu'il y avait un plan pour arrêter 80 Chams, et M. Sos a organisé une révolte avec deux autres personnes. Il a expliqué qu'après la répression de la révolte, les soldats ont fait sortir les Chams du village, les ont interrogés et torturés. Il a également décrit les conditions de travail et de vie sur le chantier. Il a déclaré que les conditions étaient les mêmes pour les Cham et les Khmers, et qu'il a vu de nombreux cadavres, mais qu'il n'a été témoin d'aucune exécution. M. Sos a perdu sept de ses proches sous le régime des Khmers rouges.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 8 septembre 2015, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 9 septembre 2015 Journée d’audience n° 325
M. IT Sen

M. It Sen, 63 ans et originaire de la province Tbong Khmum était le premier témoin Cham à comparaître devant le tribunal pour témoigner sur les accusations de génocide contre Nuon Chea et Khieu Samphan. Il a parlé de la façon dont les soldats Khmers Rouges avaient interdit aux Chams de pratiquer l'Islam, de porter leur habillement traditionnel, et de parler leur propre langue. Il a mentionné que ceux qui étaient entendus entrain de parler Cham étaient enlevés et tués. Il a confirmé le soulèvement Cham qui eu lieu sur l’île de Koh Pal et a parlé de la manière dont lui-même ainsi que des autres villageois avaient été évacués de force au village de Trea après que les soldats leurs aient coupé les vivres. M. It a éventuellement révélé que le village de Trea était en fait un lieu de détention et d'exécution où il a vu des soldats noyer des gens dans la rivière. Il a déclaré qu'il a échappé de captivité après avoir réussi à arracher une planche, lui donnant ainsi la possibilité de nager jusqu'à son village natal.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 8 septembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 7 septembre 2015
M. MEAN Loeuy

M. Mean Loeuy, âgé de 61 ans était un moine avant les Khmers Rouges. Il avait reçu l'injonction de renoncer sa vocation et forcé à se marier sous les Khmers Rouges. Il a perdu sa nouvelle épouse et de nombreux membres de sa famille. Il décrit comment les moines étaient décrits comme des «sangsues» sous les Khmers Rouges et a partagé comment deux des enfants de sa famille (âgés de 3 et 5 ans) ont eu leurs gorges tranchées. Il a déclaré que son mariage faisait partie d'une cérémonie pour 63 couples, dont beaucoup ne pouvaient reconnaître leurs conjoints puisqu'ils ne les avaient jamais rencontrés. Il a dit que les couples avaient passé quelques nuits ensemble avant d’être renvoyés dans les camps de travail. Les couples éventuellement vivaient séparément, mais étaient autorisés à se visiter mensuellement. Il a dit qu'il se rappelle de la mémoire de sa femme, qu'il aimait et qui aurait pu être enceinte au moment de sa mort, par l'organisation d'une cérémonie Bouddhiste annuelle en sa mémoire. Il a dit qu'il ne parvient à échapper à la douleur et la souffrance qu'il a vécu sous le régime des Khmers rouges que quand il médite et participe à des cérémonies religieuses.

[Version corrigée 3] Transcription - Dossier n° 002/02 – 2 septembre 2015
M. SAM Sak

La partie civile M. Sam Sak, âgé de 52 ans a dit qu'il avait été évacué avec sa famille de Phnom Penh, le 17 Avril 1975. Il avait été envoyé à l'unité des enfants dans la commune de Samraong pour recueillir la bouse de vache. Il a expliqué que plus tard, il rejoint l'unité mobile sur le chantier du barrage de Trapeang Thma puisque la nourriture y était meilleure que dans l'unité les enfants. Il a déclaré qu'en raison de sa charge de travail, il est tombé malade, mais il continuait à travailler. Il avait peur d'être accusé de maladie imaginaire. Il a expliqué que l'Angkar avait une phrase: si vous pouvez manger, vous pouvez travailler. Il a décrit le manque de nourriture, le manque de sommeil, et les conditions insalubres sur le chantier. Il a également dit que les gens avaient été arrêtés et tués.

[Version corrigée 3] Transcription - Dossier n° 002/02 – 2 septembre 2015
Mme CHAO Lang

Mme Chao Lang, 64 ans a expliqué qu'elle était à Siem Reap en 1975, mais elle avait été conseillée d'aller à Phnom Penh pour retrouver ses parents et de cacher sa biographie. Alors qu'elle y était, les Khmers Rouges ont pris le contrôle et elle a été séparée de ses parents. Elle a déclaré que ses deux parents avaient été tués. Mme Chao Laing a déclaré qu'elle s'est retrouvée dans une unité mobile et puis sur le chantier du barrage du 1er Janvier. Elle a témoigné avoir pris un jour de congé, et découvrir que sa sœur, le mari de ma sœur, et leur trois ans l'enfant avaient été tués parce qu'ils étaient en possession de sel, et étaient accusés d'être des "Khmers blanc". Elle sanglotait alors qu'elle racontait comment les "originaires" lui relataient d’être enchaînés à un chariot de boeuf et traînés autour du village. Elle a également décrit son mariage forcé, et dit qu'après le régime, elle a divorcé son mari parce que sa belle-famille n'était pas satisfaire avec elle.

[Version corrigée 2] Transcription - Dossier n° 002/02 – 1 septembre 2015

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